Comment installer WordPress, la question la plus évidente quand on veut créer un site. Je me la posais souvent en débutant sous WordPress. Quasiment à chaque site que j’installais, en fait.
À l’époque, mon frère me guidait sur des installations manuelles. Je finissais par avoir un site web (hébergé par ses soins). Mais entre-temps, l’installation était une vraie galère.
Mais aujourd’hui, c’est terminé. D’une part, j’ai un peu appris à coder. D’autre part, j’ai trouvé d’autres méthodes d’installation, plus simples.
Celle-ci est devenue une formalité. Ne vous y trompez pas : ça prend toujours du temps. Mais ça en prend beaucoup moins.
Il y a quelques années, je trouvais que l’installation était la partie la plus dure. Aujourd’hui, c’est sans doute celle sur laquelle je passe le moins de temps.
Par contre, je suis devenu beaucoup plus exigeant sur tout le reste. Je pense au design, à la ligne éditoriale, au référencement, à l’optimisation technique, etc.
L’installation n’est plus qu’une petite partie du travail. Mais puisqu’elle reste indispensable, voyons celle qui vous conviendra le mieux.
La façon dont vous devez installer WordPress dépend de plusieurs aspects
J’ai une préférence pour certaines méthodes, autant être clair. J’attire donc votre attention sur deux choses. D’une part, l’installation en local ne vous dispensera pas d’installer sur serveur, parce que vous faites un site web pour qu’on le voit. D’autre part, l’installation manuelle étant quelque chose d’assez technique, je vous la présente pour information, mais franchement, je ne vous la conseille pas.
Installer en local depuis WordPress.org
Nous allons commencer par voir comment installer WordPress localement. Et pour écarter tout de suite cette hypothèse, je vais vous présenter le mode manuel. Selon votre système d’exploitation, les solutions varient. Je vais me concentrer sur le cas le plus courant : Windows ou Mac OS.
Vous allez donc installer MAMP, qui est une suite rassemblant les logiciels nécessaires pour le bon fonctionnement de WordPress. MAMP signifie MacOS Apache MySQL PHP. Il s’agit de la déclinaison pour Mac de LAMP, qui faisait la même chose sous Linux.
Pour faire fonctionner WordPress, vous avez besoin :
- d’un serveur, capable d’exécuter les programmes de WordPress (Apache)
- d’une base de données, pour stocker le contenu de vos publications (MySQL)
- et d’un langage de programmation dans lequel les programmes sont codés (PHP)
Je sens que je vous ai perdu(e). Rassurez-vous, ce n’est que le début. MAMP a une interface d’administration qui rend l’ensemble un peu plus digeste. Personnellement, je travaille sous Linux, et si je passe par ce type d’installation, je dois tout faire manuellement.
J’en parle un peu plus loin.
Installer en local avec un installateur automatique
Je n’irai pas par quatre chemins : c’est cette méthode que je vous conseille pour une installation locale. À ce jour, j’en connais deux.
J’utilise Local by Flywheel, la version pour Linux. Et j’en suis ravi : installer WordPress vous prend vraiment quelques minutes. On s’entend que ça reste une installation locale.
Voici les étapes :
1. Au démarrage du programme, cliquez sur le + en bas à gauche. Cela vous permettra de créer un nouveau site.

2. Nommez votre futur site (vous pourrez le renommer par la suite)

3. Choisissez votre environnement : vous pouvez rester sur « Preferred », l’option par défaut. Ne compliquons pas pour le moment.

4. Créez votre identifiant et votre mot de passe, puis cliquez sur « Add site ».

5. Votre site est opérationnel. Pour y accéder Cliquez sur « Admin » pour le modifier, ou sur « Open Site » pour le voir.

Avertissement : J’ai entendu parler de difficultés à faire fonctionner Local by Flywheel sous Windows. Personnellement, j’ai essayé, et ça fonctionne. Mais si jamais vous êtes concerné(e), vous pouvez vous rabattre sur DevKinsta.
Utiliser un serveur dédié
Passons maintenant à l’hébergement, le vrai. Si vous faites un site WordPress, le but est bien que des gens le voient. Le serveur dédié est une option, mais je ne vous la recommande pas.
En effet, ce système vous permet d’avoir un serveur, (donc une machine complète) entièrement dédié à l’hébergement de votre site. Je vous ai parlé de MAMP tout à l’heure. Si ça vous paraissait compliqué, attendez ce qui va suivre.
La plupart des ordinateurs portables ou de bureau tournent sous Windows. Les serveurs, en revanche, tournent le plus souvent sous Linux ou BSD. Aussi, si vous souhaitez avoir un contrôle sur votre site, et accéder à ce qu’il y a autour, c’est envisageable. Mais j’espère que vous n’avez pas peur de vous servir d’un terminal.
Vous savez ? Ce genre de fenêtre :

Je plaisante, bien sûr. Ne faites pas ça.
Si l’hébergement de sites n’est pas votre métier, laissez ça à un professionnel. J’ai réussi, laborieusement, à installer WordPress sur mon serveur dédié, plus à titre expérimental qu’autre chose.
Mais ça, c’est juste la première étape pour un hébergement sécurisé. Et je ne m’engagerais pas là-dessus auprès de clients.
Ces compétences relèvent d’un administrateur systèmes, et c’est un métier.
Vous prendrez donc beaucoup moins de risques avec une solution d’hébergement complète. Et ce sera beaucoup plus facile pour vous.
Passer par un hébergement spécialisé
Si je vous ai assez fait peur avec l’installation sur serveur dédié, passons maintenant aux solutions raisonnables.
Tout d’abord, parlons des hébergeurs spécialisés pour WordPress. Honnêtement, je ne les ai pas pratiqués en détail. Je vais donc vous parler de celui que j’ai testé : Themecloud. Vous avez la possibilité d’installer directement WordPress, et vous y avez un accès provisoire. Pour le conserver, il vous faudra passer à l’offre payante, qui commence à partir de 9,6 € HT/mois, et monte… jusqu’à 375 € HT/mois.
D’autres hébergeurs spécialisés existent, comme Kinsta, Flywheel, WP Engine. Ils s’adressent surtout à des professionnels qui ont des besoins conséquents en termes d’hébergement et qui veulent de la tranquillité. Les offres coûtants parfois de grosses sommes (29$ par mois pour WP Engine, par exemple), c’est sûrement excessif pour vous.
Ces offres se vantent de leur simplicité, pourtant ce n’est pas ce que je vous recommande. Bien que ce soit sécurisant pour vous, vous n’avez pas besoin de tout ça.
Il existe des solutions satisfaisantes et beaucoup moins chères.
Installer WordPress sur un hébergement mutualisé ou un cloud
Venons-en donc à ce que je vous recommande vraiment.
L’hébergement mutualisé ou le cloud sont clairement ce qu’il y a de plus simple. OVH, Ionos, par exemple, sont des hébergeurs connus. Je ne vais pas détailler les prix, ce sera vraiment à vous de voir.
Personnellement, j’héberge ce site chez O2Switch. Pour 5€ HT/mois, j’ai un espace de stockage illimité, des serveurs dernier cri, situés en France, et la possibilité d’héberger jusqu’à cinq sites.
Et surtout, j’ai un espace cPanel (un espace de gestion de mon hébergement) qui automatise l’installation de WordPress. Quand on ne sait pas trop comment fonctionne un site web, c’est un gros gain de temps.
Maintenant, voyons comment cela fonctionne.
1 Accéder à Softaculous Apps Installer :
Pour commencer, vous vous connectez au cPanel. Et vous tombez sur ça :

Ensuite, en défilant vers le bas, vous allez tomber sur Softaculous Apps Installer :

2. Démarrer l’installateur de WordPress
Ensuite, vous vous en doutez, il faut cliquer sur WordPress. Après quoi, vous arriverez sur cet installateur. On arrive sur une étape délicate…

Je plaisante, bien sûr : cliquez sur « Install Now ».
3. Paramètres avant d’installer WordPress
Vous devez maintenant rattacher votre nom de domaine.
Comme protocole de connexion, vous choisissez HTTPS, à condition d’avoir un certificat SSL.
À ce sujet, j’ouvre une parenthèse : le HTTPS est la version chiffrée du protocole HTTP. Il tend à devenir une norme dans le web. Une connexion en clair ne vous empêche pas d’avoir un site qui fonctionne. Mais une connexion chiffrée reste fortement recommandée, pour deux raisons :
- D’une part le référencement de votre site
- D’autre part la sécurité de votre site, à la fois pour votre travail, et pour les données de vos visiteurs
Le chiffrement SSL implique la sécurité de votre site, c’est donc une question essentielle Je vous présenterai un autre cas d’école sur Lets Encrypt SSL. Cette application, accessible par votre cPanel, vous permet de générer des certificats SSL en quelques clics.
Maintenant, rattachez votre nom de domaine. La plupart des hébergeurs vous en proposent un. Vous devriez donc retrouver le vôtre. Si vous avez un nom de domaine souscrit auprès d’un autre hébergeur, la manœuvre est plus délicate et fera l’objet d’un article dédié.

En descendant, vous arrivez à votre identifiant et votre mot de passe. Avant de cliquer n’oubliez pas d’en créer d’autres. Un identifiant « admin » et un mot de passe « pass » rendent votre site vulnérable. J’insiste donc sur l’importance de les changer. Ce n’est pas infaillible contre les pirates, mais au moins, ça ne leur facilite pas le travail.

Astuce : un mot de passe idéal est impossible à se rappeler. Mais pour ça, vous avez besoin d’un gestionnaire de mots de passe. J’utilise Dashlane, personnellement, et je pourrai vous le présenter à l’occasion.
Vous continuez de descendre et vous cliquez sur « Install ». Si tout va bien, vous avez un message de succès.
3. Profiter de son site
Voici donc mon site en ligne.

Bien sûr, pour le moment, il n’y a rien. Mais on peut déjà commencer à le modifier en rajoutant /wp-admin à l’adresse URL. Par exemple, ici, ce sera https://latechnocritique.fr/wp-admin.
L’étape suivante sera de vous connecter avec l’identifiant et le mot de passe préalablement choisis.

Vous saisissez votre identifiant et votre mot de passe. Et si vous n’avez pas fait d’erreur, vous arrivez là.

Vous pouvez commencer à modifier votre site. Félicitations !
Conclusion
On a juste parlé de l’installation de WordPress. C’est du travail, mais il y en a encore beaucoup avant d’avoir un site web digne de ce nom.
Toutefois, à chaque jour suffit sa peine, j’en parlerai dans d’autres articles.
J’espère que ce contenu vous a plu. N’hésitez pas à me faire des retours dans les commentaires si une étape vous a mis(e) en difficulté. Et bien sûr, pour rappel, je n’ai pas la science infuse. Si vous voyez une autre méthode qui vous semble plus efficace, je suis preneur.
Prochainement, nous commencerons ce qui vous intéresse vraiment : comment faire votre site. Ce sera de nouveau dans la rubrique Cas d’école.