
On dit souvent que c’est le premier pas qui coûte. Quand on se demande comment installer WordPress, ça se vérifie.
Ou plutôt, ça se vérifiait. De nos jours, tout cela est devenu très facile, grâce à des installateurs automatiques. D’ailleurs, la plupart des hébergeurs en proposent, aujourd’hui.
Les premières fois que j’ai installé WordPress en local, je l’ai fait avec l’aide de mon frère. Il est développeur, et vu mon niveau, ce n’était pas du luxe : je ne comprenais rien à ce que je faisais !
Je suis désormais capable de faire une installation manuelle sans difficultés. Mais est-ce que je la fais systématiquement ?

Non !
Si j’ai une solution plus simple, je choisis celle-là. En revanche, en cas de problème, je sais faire une installation manuelle.
Sauf exception, vous n’en aurez pas besoin. Si tout va bien, la partie I devrait vous suffire pour créer un site WordPress qui fonctionne.
Cependant, vous n’êtes pas à l’abri d’un module d’installation défaillant. Vous pouvez aussi vous demander comment fonctionne WordPress. Dans ce cas, je vous invite à aller jusqu’au bout de cette page.
J’ai annoncé quatre techniques. En fait, il y en a deux, mais dans un cas, ce sera sur serveur, et dans l’autre, sur votre ordinateur.
Si vous débutez, je vous invite déjà à tenter une installation automatique. Vous pouvez le faire chez la plupart des hébergeurs. Mais si celle-ci ne marche pas, l’installation manuelle sera une solution de secours.
I. Utiliser le module d’installation de WordPress de votre hébergeur
Personnellement, j’héberge ce site chez O2Switch. Je ne dis pas ça pour leur faire de la pub, même si j’en suis très satisfait.
La plupart des hébergeurs web vous proposent un tel module d’installation. Je ne les connais pas tous, je vais donc me concentrer sur celui que je connais.
Selon l’hébergeur, cela peut changer, être plus ou moins facile (et plus ou moins fiable…).
1. Acheter un nom de domaine et louer un hébergement web
La plupart des hébergeurs vous proposent une offre comprenant un nom de domaine et un hébergement pour votre site web.
Si votre site web était une maison, le nom de domaine serait l’adresse postale et l’hébergement, le terrain sur lequel elle est construite.
Mais sans site, vous n’avez qu’une boîte aux lettres et un terrain vague.
Les tarifs dépendent de l’offre que vous prenez, mais pour un site vitrine, prévoyez entre 30 et 100 € par an. Personnellement, je paye 60 € HT par an l’hébergement de ce site. Il comprend un espace de stockage illimité, la possibilité d’installer jusqu’à 5 sites web et un nom de domaine lié à mon abonnement. C’est l’offre unique d’O2Switch.
En choisissant OVHcloud, vous aurez des hébergement à des tarifs variables : ça commence à un peu moins de 36 € HT par an, mais si vous passez par Kimsufi, une de ses filiales, vous pouvez trouver encore moins cher. OVH propose aussi des solutions de serveur dédié qui peuvent monter à plusieurs dizaines d’euros par mois. Je ne vous conseille pas cette option.
On pourra aussi citer Ionos, LWS… Vous trouverez de nombreuses offres pour héberger votre site, c’est donc à vous de voir.
D’une manière générale, votre site devra être conforme au RGPD, la directive européenne donnant un cadre général à la protection des données. Cependant, les prestataires américains comme Google ou Amazon ne le respectent pas toujours.
Je vous invite donc à privilégiez des hébergeurs français ou européens. Par exemple, Ionos est une filiale de 1&1, une firme allemande, donc soumise au RGPD.
2. Connectez-vous à cPanel, l’administration de votre serveur
Une fois que vous avez choisi un hébergement web et un nom de domaine, il vous reste donc à installer le site en tant que tel.
Si on admet que vous soyez chez O2Switch, cela se passera de la manière suivante.
D’abord, vous irez sur l’administration de votre espace de stockage, ce qu’on appelle le cPanel.
Vous avez normalement reçu des identifiants pour vous y connecter.

Parenthèse sur le FTP
Petite parenthèse : après l’adresse de votre serveur, vous voyez aussi une adresse et un code pour vous connecter en FTP.
Le FTP (ou File Transfert Protocol) est un moyen de vous connecter à votre serveur pour échanger des fichiers et dossiers avec lui. Logiquement, vous pouvez aussi le faire via votre cPanel. Mais si ça ne marche pas, vous pouvez aussi utiliser un logiciel comme FileZilla pour vous connecter à votre serveur.
Une fois sur l’administration de votre hébergement
En arrivant sur votre hebergement, vous devriez voir quelque chose du genre :

Rassurez-vous, ce n’est pas aussi compliqué que ça en a l’air. Il y a des fonctions avancées, dont vous n’aurez pas besoin.
Parmi les choses que vous voyez ici, il faudra juste créer une boîte webmail, rattachée à votre site.
3. Avant d’installer WordPress : éditez un certificat SSL
Sur la plupart des sites actuels, vous verrez l’indication https://. Cela signifie « HyperText Transfert Protocol Secured ».
Cela signifie que la connexion à votre site est chiffrée, et donc protégée. L’internaute qui se connecte sur votre site est lui aussi protégé.
Pour pouvoir installer une connexion chiffrée, il faudra avoir un certificat SSL. Le cPanel propose un module qui vous permet d’en mettre un en place, Let’s Encrypt SSL. Vous y accéderez depuis l’accueil de votre cPanel (encadré en rouge ci-dessous).

Une fois dessus, vous arriverez sur une page comme celle ci-dessous. Vous y retrouverez le nom de domaine rattaché à votre hébergeur. Une fois que vous l’aurez trouvé, il faudra juste cliquer sur « Générer » (ou « Issue », si le module s’affiche en anglais) pour éditer un certificat SSL.

Vous devriez ensuite arriver sur la page suivante :

Vous cliquez sur « Générer ». Ci-dessous, c’est le message après une simulation, mais là encore, et si tout fonctionne bien, vous voyez un message de succès :

Vous avez désormais un certificat SSL fonctionnel. Vous allez pouvoir l’appliquer à votre futur site.
Je vous invite à faire cette manœuvre en premier et à ne pas installer WordPress tant que vous n’avez pas votre certificat SSL.
Votre site peut fonctionner sans, mais :
- Il ne sera pas considéré comme un site sûr par les navigateurs ;
- Il n’inspirera pas confiance aux internautes ;
- Enfin, il sera aussi vulnérable.
4. Utiliser Softaculous pour installer WordPress
Sur O2Switch, le module d’installation s’appelle Softaculous. Pour le trouver, il faut descendre tout en bas de la page d’accueil.

Ensuite, cliquez sur l’icône WordPress. Vous arriverez sur la page suivante :

Cliquez sur « Installer maintenant ». Vous arriverez sur la page suivante :

De gauche à droite, vous choisirez :
- Le protocole de connexion (je vous invite à choisir https://, sans le www. , qui est est sous-entendu pour chaque domaine Internet) :
- http://
- http://www.
- https://
- https://www.
- Le nom de domaine (intégrez l’adresse de votre site, par exemple monsite.fr ; n’oubliez pas la terminaison en .com, .fr, .net…)
- Le répertoire : ne touchez pas à ça. Par défaut, votre site sera installé à la racine de votre serveur ;
- Une adresse mail pour l’administrateur. Elle peut être rattachée à votre nom de domaine ou non.
En descendant sur la même page, vous allez voir ceci :

Contentez-vous de changer la langue pour avoir une administration en français. Vous pourrez personnaliser tout le reste facilement une fois votre site installé.
Enfin, tout en bas de la page, vous trouverez le bouton « Installer ». Cliquez dessus.
Si tout se passe bien, vous devriez recevoir le message suivant.

Pour des raisons d’anonymat, j’ai masqué l’URL, mais le principe est le suivant :
La première URL indique la page d’accueil de votre site (par exemple https://votresite.com) et la seconde, l’URL « administrative » vous permet d’administrer votre site.
Elle s’affiche sous la forme suivante : https://votresite.com/admin/
5. Votre site est fonctionnel !
En cliquant sur l’un et l’autre des deux liens vous verrez respectivement :
- la page d’accueil de votre site ;
- une page de connexion.


La page de connexion vous donne accès à la page d’administration de votre site.
Vous avez désormais un site qui fonctionne, félicitations ! Il ne vous reste plus qu’à le personnaliser.
II. Installer manuellement WordPress chez votre hébergeur
Si pour une raison ou une autre, vous ne parvenez pas à faire une installation automatique de votre site, il vous reste l’option de l’installation manuelle.
Autant être clair, ce n’est pas un choix de facilité. Mais si vous voulez garder la main sur le processus d’installation à chaque étape, ce peut être une solution.
Malgré le côté un peu compliqué de la chose, une installation manuelle est toujours plus simple sur un hébergeur qu’en local. Je reviendrai sur cette méthode sur la fin.
Avant de passer à l’installation, je vous rappelle qu’il vous faut :
- un nom de domaine valide et rattaché à votre hébergeur ;
- un certificat SSL (procédure expliquée dans la première partie)
Si vous avez ces deux éléments, on peut commencer.
1. Télécharger WordPress
Commencez par aller sur le site https://fr.wordpress.org pour y récupérer une version française de WordPress.

En haut à droite de la page, cliquez sur le bouton « Obtenir WordPress » pour télécharger la dernière version en français. Vous devriez récupérer un fichier compressé.
Ne le décompressez pas, à moins que vous ne souhaitiez l’installer en local. Dans ce cas, je vous renvoie à la partie IV de cette page.
2. Déposer l’archive WordPress sur votre espace serveur
À partir de cette étape, bien que je me base sur l’environnement d’O2Switch, les autres hébergeurs fonctionnent suivant le même principe.
L’interface utilisateur change, mais les étapes sont les mêmes.
Avant l’installation, vous devrez donc charger l’archive WordPress vers le bon répertoire. Allez sur votre cPanel et cliquez sur « Gestionnaire de fichiers ».

Une fois le gestionnaire de fichiers ouvert, vous devriez trouver le contenu de votre hébergement.

Vous cliquez sur « public_html » ou « www », qui est un raccourci vers le même répertoire. Celui-ci sera vide, pour ainsi dire. Cliquez sur Upload, et mettez en ligne l’archive WordPress depuis votre ordinateur.

Une fois l’archive en ligne, vous pourrez la décompresser dans ce répertoire. Mais pour que l’installation fonctionne, il vous faudra aussi une base de données à laquelle rattacher votre installation de WordPress.
3. Créer une base de données
Je dois vous expliquer ce qu’est un base de données. Il s’agit d’une des composantes clés de votre site WordPress.
Vous devez imaginer un gigantesque tableau sur lequel il y a… du texte. Ça semble dérisoire, mais ça organise l’essentiel de votre site web.
Voici une liste (non exhaustive) de ce qui est pris en charge :
- Les comptes utilisateurs et leurs informations personnelles ;
- le contenu généré par l’utilisateur (adresse mail pour une newsletter, commentaires…) ;
- Le contenu des pages et articles (corps de texte, titres, sous-titres et méta-données)
- …
Autant dire que si vous n’avez pas votre base de données, votre site est vide. Vous allez donc procéder en plusieurs étapes.
Créer un répertoire
Sur votre cPanel O2Switch, cliquez sur « Base de données MySQL »

Une fois que vous avez cliqué, vous devriez accéder au menu suivant.

La zone grise dans « Créer une base de données » correspond au préfixe de votre base de données. Vous devrez compléter. Par exemple, en mettant « test » dans le nom de votre base de données.
Attention : si vous créez une base de données, ne mettez pas d’espaces et écrivez tout en minuscules sans accents.
En général, vous aurez une base de données dont le titre suivra la structure « prefixe_monsite ».
Une fois votre titre saisi, vous pouvez cliquer sur « Créer une base de données ».
Si tout va bien, vous recevrez un message de succès. Vous pourrez vérifier votre base de données et son nom en allant sur phpMyAdmin :

Voici à quoi ressemble le menu de phpMyAdmin

Une fois sur le menu, vous constaterez que le nom de votre base de données a bien été pris en compte. Mais si vous cliquez sur « + » pour dérouler le menu, vous constaterez qu’elle est vide.
Les tables attribuées à cette base de données seront créées lors de l’installation de WordPress. Gardez ouverte votre fenêtre phpMyAdmin, vous aurez besoin du nom de votre base de données.
Créer un compte utilisateur
Pour associer votre base de données à WordPress, vous devrez renseigner un nom d’utilisateur et un mot de passe.
Retournez sur « Bases de données MySQL » et descendez tout en bas du menu.
Après le préfixe de votre nom d’utilisateur, saisissez un nom. En-dessous, saisissez un mot de passe sécurisé. Et surtout, notez-les bien. Ils vont vous resservir.

Cliquez sur « Créer un utilisateur ». Une fois votre utilisateur ajouté, cliquez sur « Add user to Database ».
Vous verrez le menu suivant :

Cochez « All privileges ». Toutes les cases vont être cochées automatiquement et cliquez sur « Make Changes ».
4. Installer WordPress
Venons-en maintenant au moment tant attendu : l’installation de WordPress en tant que telle.
Placer les fichiers dans le bon répertoire
Vous allez commencer par retourner dans le Gestionnaire de fichier depuis la racine de votre cPanel. Vous retrouverez le menu qu’on trouve à la seconde étape.
Et vous cliquez sur « public_html ». Normalement, vous avez déjà déposé l’archive WordPress. Il ne vous reste plus qu’à extraire son contenu.
Pour commencer, vous devez sélectionner l’archive et cliquer sur « Extract »

Une boîte va s’ouvrir, vous demandant de confirmer le répertoire d’extraction. Par défaut, elle vous proposera « public_html ». Cliquez sur « Extract Files ».
Vous verrez apparaître un répertoire WordPress. Allez dedans et transférez tout son contenu dans le répertoire « public_html ». Pour ça, vous allez tout sélectionner puis cliquer sur « Move ».
Une boîte de dialogue va vous demander le répertoire où vous voulez déplacer les fichiers. Par défaut, il vous proposera le répertorie présent (« public_html/wordpress »). Effacez WordPress pour revenir au répertoire juste au-dessus.

Cliquez sur « Move Files » et vous retrouverez l’ensemble des fichiers dans le répertoire « public_html ».
Logiciel d’installation de WordPress
Vous allez enfin pouvoir passer à l’installation en tant que telle. Saisissez l’adresse de votre site et vous arriverez sur un menu d’installation. Admettons que que soit https://monsite.fr.
Vous arriverez sur la page suivante :

Cliquez sur « C’est parti ! »
Vous allez arriver sur un nouveau menu :

Vous pouvez récupérer le nom de la base de données sur phpMyAdmin. L’identifiant, c’est celui du compte utilisateur que vous avez créé, le mot de passe aussi.
Vous êtes sur le même hébergeur que votre base de données, aussi, son adresse devrait bien être « localhost ». De même, le préfixe des tables indique comment elles vont commencer. En général, on met un préfixe « wp_ » pour les sites WordPress.
Quand vous avez bien saisi toutes les informations, cliquez sur « Envoyer ».
Si tout s’est bien passé, vous devriez voir le message suivant :

Vous pouvez faire ce qui est indiqué, « Lancer l’installation ».
Il ne vous restera donc plus qu’à paramétrer votre site. Vous pourrez lui donner un titre. Il faudra choisir un identifiant de connexion, un mot de passe (ou prendre celui qu’il vous propose), et bien sûr, une adresse mail.
N’oubliez pas de cocher la case « Demander aux moteurs de recherche de ne pas indexer ce site ». Tant que votre site n’est pas prêt, ce n’est pas la peine que Google commence à essayer de le référencer.

Vous devriez arriver sur la page suivante :

À partir de là, vous allez pouvoir accéder à l’administration de votre site en cliquant sur « Se connecter ».
Pour les prochaines sessions, il faudra, comme pour l’installation autmatique, passer par « https://votresite.com/admin/ » pour vous connecter.
Et voilà le travail ! Votre site fonctionne, félicitations !
III. Utiliser un logiciel d’installation automatique en local
Sur le principe, il n’y a aucune différence entre votre ordinateur et un serveur. C’est une machine sur laquelle sont stockés des fichiers. Une fois connecté, si votre ordinateur peut télécharger des fichiers, il peut aussi en envoyer.
D’ailleurs, c’est ce que vous faites chaque fois que vous déposez un fichier, que ce soit par mail, sur les réseaux sociaux ou sur un site tiers.
Théoriquement, vous pouvez donc héberger votre futur site WordPress directement sur votre ordinateur. Pratiquement, ça n’a aucun intérêt. Sachant qu’un site à succès peut faire plusieurs milliers de connexions simultanées, ni votre ordinateur, ni votre connexion ne pourraient suivre.
D’où l’intérêt des serveurs stockés dans des data-centers. Mais en attendant, transformer votre ordinateur en serveur local reste une bonne option si vous voulez tester votre site avant sa mise en ligne.
Local By Flywheel : un logiciel pour installer et gérer vos sites en local
Je vais donc vous montrer comment faire une installation locale avec un logiciel dédié : Local By Flywheel.
Si vous avez cliqué sur le lien ci-dessus, vous arriverez sur la page d’accueil. Vous avez juste à cliquer sur « Download » et à récupérer le fichier correspondant à votre système d’exploitation (Windows, MacOS ou Linux).
Pour le reste, il n’y a pas de mystère : une fois le fichier sur votre ordinateur, vous installez le logiciel. En le démarrant, vous voyez ceci :

Vous cliquez sur le bouton « + » en bas à gauche pour créer un nouveau site. La page suivant vous demande de donner un nom à votre site :

Je nomme le mien « Site Test Local », mais vous êtes libre d’appeler le vôtre comme bon vous semble.
Ensuite, vous cliquez sur « Continue ». cela vous conduit à la page suivante :

Si vous n’avez pas de bonnes connaissance sur le fonctionnement de votre site, je vous recommande de choisir « Preferred » et de cliquer sur « Continue ».
La version « Custom » vous permettra notamment de choisir entre un serveur Apache ou Nginx. Si vous débutez, ce genre de détail n’a pas trop d’importance pour vous.
Le volet suivant vous demandera de créer un identifiant et un mot de passe, et de renseigner une adresse mail.

Une fois que vous l’avez fait, il vous restera à lancer l’installation en cliquant sur « Add Site ».
Normalement, votre ordinateur va vous demander de vous authentifier pour lancer le programme « /bin/bash ». C’est ce qu’il demande sous Linux, mais d’un système à un autre, le message peut varier.
En tout cas, le principe reste le même : vous devez confirmer l’installation de votre site.
Votre site est installé !
Une fois l’installation finie, votre site s’est ajouté à la liste :

Depuis ce menu, vous remarquerez que vous pouvez paramétrer votre site :
- mettre en place un certificat SSL ;
- choisir entre un serveur Apache ou nginx ;
- choisir une autre version de PHP (le langage dans lequel WordPress est programmé).
Enfin, en haut à droite, vous avez la fonction « Start Site » ou « Stop Site », qui active ou désactive le partage de ce site. Parce que oui, vous pouvez partager votre projet avec d’autres.
Pour le reste, c’est sans mystères : en cliquant sur « Admin », vous avez accès à l’administration de votre site local, et sur « Open Site », vous accéderez à la page d’accueil.
IV. Installer WordPress en local manuellement
Avertissement ! La méthode suivante peut vous mettre en difficultés à plusieurs reprises. En effet, elle requiert des connaissances sur la façon dont fonctionne un serveur. Vous risquez notamment d’avoir des difficultés à connecter WordPress en FTP ou à modifier des fichiers ou dossiers.
D’une manière générale, donc, je vous encourage à installer vos sites WordPress avec des solution telles que Local By Flywheel ou Kinsta. Je vous présente cette installation manuelle surtout pour votre culture personnelle.
À la fin de cette partie, je vous présenterai des possibles complications à l’installation. Si j’ai certaines solutions, elles ne sont pas infaillibles non plus.
Si vous souhaitez faire une installation manuelle, il faudra d’abord installer la « pile » LAMP, WAMP ou MAMP ou XAMPP. Certaines piles sont disponibles sur tous les systèmes, comme XAMPP. D’autres sont disponibles uniquement sous Windows et/ou MacOS.
Le plus souvent, la première lettre renvoie à votre système d’exploitation. Les trois suivantes ont un sens précis :
- A comme Apache : le serveur grâce auquel vous pouvez partager votre répertoire ;
- M comme MySQL : le système de gestion de base de données utilisé avec WordPress ;
- P comme PHP : le langage de programmation utilisé pour WordPress, et que votre ordinateur doit pouvoir prendre en charge.
Installer la pile XAMPP
Quelques années en arrière, je vous aurais renvoyé(e) vers toutes sortes de sites ressources pour installer une pile WAMP, LAMP, ou MAMP.
De nos jours, tout est plus facile : vous avez un fichier exécutable qui installe tout automatiquement. Un vrai gain de temps !
Vous pouvez récupérer le logiciel d’installation de XAMPP sur le site ApacheFriends.
Vous devriez arriver sur la page de téléchargement ci-dessous.

Téléchargez l’installateur pour votre système d’exploitation. Une fois qu’il est téléchargé, lancez-le.
Normalement, vous ne devez pas avoir de problème sous Windows ou MacOS, mais sous Linux, il y a une manipulation à connaître. Si comme moi, vous êtes dessus depuis longtemps, ça ne devrait pas vous effrayer. Je vous renvoie donc à la page suivante qui vous explique comment lancer un fichier .run.
Si tout va bien, le fichier s’installe.

Une fois la pile XAMPP en service, vous allez pouvoir commencer l’installation de votre site.
Si vous saisissez « localhost » ou 127.0.0.1 dans votre barre de recherche, vous devriez voir une page du genre s’afficher :

Depuis l’application XAMPP, vous pouvez aussi accéder à différentes informations. En allant dans votre répertoire, vous trouverez les fichiers constituant cette page :

Il ne vous reste plus qu’à installer votre site WordPress. Pour ça, rien de plus simple, montez d’un cran dans l’archive pour aller dans le répertoire htdocs.

Une fois dans ce répertoire, décompressez l’archive.

Normalement, si vous faites localhost/wordpress, vous devriez voir ceci :

Si vous tentez de l’installer, vous allez avoir un certain nombre de questions auxquelles répondre. Il faudra donner accès à votre base de données à WordPress. Mais avant, il faudra déjà la créer.
Créer une base de données via phpMyAdmin
Il existe un outil qui simplifie grandement la vie avec la gestion des bases de données, phpMyAdmin.
Cet outil a été installé automatiquement, avec la pile XAMPP. Pour y accéder, vous tapez localhost/phpmyadmin dans votre barre URL. Et vous arrivez sur cette interface.

Si vous avez l’œil affûté, vous devriez voir deux différences avec la version O2Switch.
La première, c’est que vous pouvez créez une nouvelle base de données directement (voir colonne de gauche), et la seconde, c’est l’onglet « Comptes Utilisateurs ».
Ces deux fonctionnalités vous permettront d’installer ladite base de données, ou BDD, que vous allez rattacher à votre site WordPress.
Créer un compte utilisateur
Attention ! Pour des raisons de sécurité, ne rattachez jamais le compte « root » à votre site WordPress. Si jamais votre site se faisait pirater, vous risquer de perdre l’accès à l’administration de toutes vos bases de données. Par contre, si vous créez un compte pour rattacher les sites WordPress, vous pourrez toujours le modifier s’il est compromis.
Cette mise au point étant faite, cliquez sur l’onglet « Comptes utilisateurs ». Vous verrez la liste des utilisateurs, dont le fameux « root ».

Vous allez devoir créer un nouvel utilisateur. Pour modifier votre base de données depuis WordPress, vous lui accorderez tous les privilèges, et bien sûr, vous lui créerez un mot de passe.

Vous choisissez un identifiant et un mot de passe. Pour ce second, il faudra le répéter, et vous assurer qu’il offre un niveau de sécurité satisfaisant.
Pour le champ « Nom d’hôte », au lieu du « % », vous écrivez « localhost ».
Ensuite, vous passez directement tout en base de la page ; vous devriez voir le menu ci-dessous.

Dans le menu « Privilèges globaux », cochez la case « Tout cocher » et elle va automatiquement… tout cocher.
Enfin, vous cliquez sur « Exécuter ». Vous avez désormais un compte utilisateur à associer à votre site WordPress.
Il reste une manipulation à faire avant de quitter phpMyAdmin.
Créer votre base de données
Retournez sur la barre latérale et cliquez sur « Nouvelle base de données ».

Vous arriverez sur un menu qui vous demande de nommer votre base de données.

Une fois que vous avez nommé votre base de données (uniquement des minuscules sans accents, et le tout sans espaces), vous cliquez sur « Créer ».
Votre base de données est créée. Elle est encore vide, mais elle est prête à accueillir les tables de votre site WordPress.
Installer WordPress : à peu près la même manœuvre que l’installation manuelle sur votre hébergeur
Une fois que tout est prêt, vous pouvez retourner à l’adresse de votre futur site. Vous y retrouverez le message vous demandant de lancer l’installation.
Cliquez sur « C’est parti ! » pour lancer l’installation. Comme pour l’installation manuelle sur votre hébergeur, vous devrez saisir le nom de votre base de données, son mot de passe, et son emplacement (ici, c’est « localhost »).
L’installateur va aussi vous demander de nommer votre site, de renseigner un identifiant de connexion et un mot de passe… Ce que vous avez déjà vu en partie II. Continuez de valider.
Créer votre WP-Config
Contrairement à l’installation sur hébergeur, le message d’erreur suivant devrait s’afficher :

Le WP-Config est le fichier qui définit les paramètres d’administration de votre site. Cela inclut, entre autres, vos identifiants de connexion, vos droits, etc. Pour le moment, il n’en existe pas de version fonctionnelle dans votre répertoire, il faudra donc le créer avec un éditeur de texte. Vous créez donc un fichiez wp-config.php.

Ouvrez ce fichier avec un éditeur de texte, par exemple, Notepad, si vous êtes sous Windows ou Pluma, si vous êtes sous Linux. Maintenant, copiez et collez le code que vous avez vu sur le message d’erreur affiché par WordPress.

Vous pouvez finaliser l’installation. Et vous avez désormais un site WordPress fonctionnel.
Permettre à WordPress d’accéder à votre FTP
Votre site est actif et il fonctionne. Félicitations !
Cependant, si vous essayez, par exemple, d’installer un nouveau thème, vous devriez voir le message d’erreur suivant :

Pour palier ce problème, rendez-vous dans votre WP-Config. À la fin du fichier, vous ajoutez la commande suivante :
define('FS_METHOD', 'direct');
Attention ! Ce mode d’accès convient pour les sites locaux, mais pour des raisons de sécurité, je vous le déconseille pour un site déjà en ligne.
Bonus : Paramétrer la connexion FTP pour ajouter/modifier/supprimer des fichiers
Normalement, la dernière manipulation devrait suffire pour que vous puissiez modifier vos fichiers et dossiers.
Mais si comme moi, vous êtes sous Linux, il est possible que vous ayez encore des difficultés avec les permission d’accès à distance.
Cela peut se traduire par le message d’erreur suivant :
« Installation échouée : Impossible de créer le dossier. »
Si vous êtes dans ce cas, cela signifie que votre répertoire est protégé en écriture. Et pour être totalement transparent, il m’est arrivé de buter sur ce problème pendant plusieurs jours.
D’une manière générale, cela signifie qu’il faut modifier les permissions d’accès au répertoire de votre site. C’est ce qu’on appelle un CHMOD.
Si cela se passait sur un serveur dédié, je vous recommanderais de passer par un logiciel de connexion FTP comme Filezilla. Mais là, on parle d’un site local. Il va donc falloir trouver une autre méthode.
Et c’est là que ça se complique : selon les raisons pour lesquelles les mises à jour et modifications de répertoires bloquent, la solution ne sera pas la même.
Il faudra donc faire preuve de patience et mener des recherches de votre côté (désolé…).
Conclusion
Vous l’aurez compris : la meilleure solution pour installer WordPress, la plus simple, c’est la manière automatisée.
Si vous voulez installer WordPress sur votre hébergeur, vous avez un module qui vous y aidera. Inutile, donc, de vous casser la tête.
Mais si ça ne fonctionne pas bien, ou s’il vous manque une information aussi essentielle que vos identifiants de connexion, installer WordPress manuellement peut rester une option. Mais je ne vous la recommande que sur votre hébergeur !
En effet, si vous cherchez à en faire autant en local, vous allez avoir des difficultés, notamment avec les permissions d’accès à vos fichiers et dossiers, ainsi qu’avec l’accès FTP à votre répertoire.
Pour installer WordPress en local, on préférera donc des logiciels permettant une installation automatisée, comme Local By Flywheel ou Kinsta.
Même en tant que professionnel, on préfère cette option. Vous risquez beaucoup moins de complications dans le fonctionnement de votre site.
Et surtout, vous pourrez vous concentrer sur la prise en main de WordPress et la création de contenu. J’aborde ce sujet dans les prochaines pages. Je vous invite donc à rester en contact pour pouvoir poursuivre l’installation de votre site avec moi.